Renaissance en Christ
Rupture et …
Il y a bien des années, un petit garçon a vu le jour. Il a reçu le prénom de Rolf, du germain «hrod» signifiant «gloire». Fruit de l’amour d’un papa et d’une maman qui lui ont porté toute l’attention dont peut rêver un enfant. Il a grandi dans un petit quartier de Sierre entouré de pleins d’amis de son âge. L’insouciance du premier âge a fait place, plus tard, aux questions existentielles que se posent tous les enfants.
Questions parfois restées sans réponse tellement elles étaient incongrues ou dont les parents ne savaient pas comment les appréhender. La foi en faisait partie.
Le baptême, passage obligé, n’a pas eu droit au «je veux» ou «je ne veux pas». Il en sera ainsi ! Tu seras catholique romain parce que c’est comme ça !
Là une avalanche de questions surgit. Quelqu’un pour y répondre ? Pas vraiment.
Les éventuelles demandes qui se faisaient jour durant les cours de religion ont bien vite été balayées par des renvois à des textes religieux bien trop compliqués pour être compris par un adolescent. Quelqu’un pour répondre à ses questions ? Toujours rien !
Comment ne pas s’éloigner de la foi quand celle-ci n’est pas mise en valeur au quotidien et qu’on est face à de l’incompréhension?
«C’est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu’on voit n’a pas été fait de choses visibles» Hébreux 11.3
Ce petit garçon qui ne demandait qu’à étancher sa soif d’apprendre et de savoir se retrouve avec une base instable. C’est le début d’un long voyage au gré des hauts et des bas de l’existence. Les hauts amènent l’euphorie, les bas le désappointement.
A 10 ans, c’est la première RUPTURE. Un déménagement dans une autre région linguistique avec la perte des repères sociaux façonnés durant la petite enfance.
Durant bien des années il a navigué par tous les états tout en perdant le peu de foi qui lui restait. Il n’y croyait pas ou plus. Aux yeux de son père il n’arrivera jamais à rien de bon.
«Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné»
Évangile de Mathieu 27.46
Lâché dans le monde adulte il n’en possédait pas les repères nécessaires, il a commencé à prendre des risques. D’être sorti vivant de situations périlleuses était dû au hasard, ou à la chance, pas grâce à la main de Dieu.
Deuxième RUPTURE avec une entreprise qui s’écroule puis troisième RUPTURE avec un mariage qui se dissout. Les échecs sont difficiles à assumer quand il n’y a pas de coupable en vue. Et penser que c’est dû aux erreurs des autres et pas aux siennes n’amène pas bien loin.
Il vivait enfermé dans un monde gris et froid. De l’autre côté de la vitre le soleil brillait. Ce n’était pas son monde, il n’y avait pas accès. Ce fut sa vision de la vie durant longtemps, trop longtemps.
Alors à quoi bon se tourner vers la foi ? Au pire, à quoi bon continuer à vivre dans ce monde sans issue ? De petites lumières brillaient parfois dans la nuit. Celles de ses enfants et de sa famille. Elles lui redonnaient de l’espoir.
«Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez» Évangile de Matthieu 21.22
… renaissance en Christ
Un jour il y eut une remise en question. Une recherche de réponses à toutes mes questions. Qui pouvait bien y répondre lorsque tous ceux dont c’était le devoir ne l’ont pas fait ?
La rencontre avec un pasteur a provoqué cette prise de conscience. J’avais en moi un surplus de révolte et de dénégation. Il a su trouver les paroles adéquates qui se sont transformées en tuyau d’écoulement.
Après on peut dire que tout est simple. Il suffit de se remplir de foi et le tour est joué ! C’est ce qu’on croit !
« Sans la foi il est impossible d’être agréable à Dieu » Hébreux 11.6
L’essentiel est dans l’attitude personnelle du désir de recevoir.
Devenu adulte, j’ai pris conscience de l’importance de la foi dans ma vie. Il me fallait des preuves pour persévérer dans la foi tout en connaissant le doute. Je me suis souvenu d’une expérience de vie. Durant mon enfance je me suis noyé, poussé dans une piscine sans savoir nager. Quelqu’un m’a sorti de l’eau. Du moins je croyais que c’était quelqu’un ! On m’a dit que c’était un ange. J’y crois de plus en plus.
Ce n’est que bien des années plus tard que je me suis rendu compte que la main de Dieu a fait son oeuvre. C’était comme un baptême.
Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné»Évangile de Marc 16.16
Depuis des années, j’avais l’impression de marcher sur des chemins tortueux et couverts de ronces. Des chemins difficiles où j’avais le sentiment de reculer plus que d’avancer.
Je ne me rendais pas compte que c’était Dieu qui m’avait façonné ce chemin. Chacun fait son propre chemin. Ce n’est pas parce qu’il est tortueux qu’il est plus difficile qu’un autre. C’est la façon de s’y déplacer qui lui donne toute la valeur.
Marcher en regardant par terre pour voir où on pose le pied empêche de regarder en haut. Dieu est au-dessus de nous et c’est là que doit se porter le regard. Il s’occupera lui-même de guider nos pas afin qu’ils reposent sur du sable fin et pas sur des cailloux.
«Quand on tourne vers lui les regards, on est rayonnant de joie, Et le visage ne se couvre pas de honte» Psaumes 34.5
J’ai grandi dans l’insouciance et mûri dans la non compréhension de ma foi.
Dieu a toujours été là pour moi, il ne m’a jamais laissé tomber. Je n’ai juste pas toujours compris ses signes. Et ce n’est pas faute de m’en avoir envoyés, ni d’en avoir reçus ! Quelle patience !
Toutes les fois où j’ai passé près de la mort, par mon insouciance ou ma bêtise, il m’a rattrapé. Il devait se dire «celui-là je le garde, j’ai des projets pour lui». Il a dû en faire des corrections dans le livre de ma vie.
Son projet était de me faire revenir à la foi, et Il a réussi !
J’ai pu compter sur la patience, la persévérance et la foi inébranlable de celle qui va devenir ma femme. Elle a été mon soutien en m’ouvrant l’esprit de la foi, et m’a fait comprendre le sens de la vie spirituelle.
Jusqu’à présent j’avais le sentiment que les messages de Dieu se transmettaient de la même manière pour tous. Ce n’est pas nécessairement le cas pour moi.
Je prie pour les personnes que j’aime, pour ceux qui sont dans la douleur ou l’angoisse. Je ne demande rien au Seigneur, je veux juste que Dieu soit mon guide comme il l’a toujours été depuis que je suis venu au monde. Et dire que je ne l’ai pas remarqué avant.
J’ai appris à reconnaître ses signes,
Il m’a protégé et me protège encore
Il m’apaise dans les moments de doute
Il me donne la force d’affronter les épreuves
Il me donne la volonté et l’humilité nécessaire pour résoudre les conflits. C’est une RENAISSANCE quotidienne.
- dans la prière
- dans les relations avec mon prochain
- dans le partage
Quelque soient les épreuves que tu traverses fais toi aussi toujours confiance à Dieu, ne doute point de sa présence et de sa délivrance. Toi aussi tu peux vivre une RENAISSANCE.
Aujourd’hui, je suis convaincu que Dieu est Celui qui nous a tous créés, qui que nous soyons.
Il nous aime et il nous a mis sur cette terre pour que nous nous aimions tous. Il connaît chacun de nous mieux que quiconque et, par conséquent, lui seul peut nous restaurer de l’intérieur, restaurer notre âme, lui seul peut nous fortifier face aux difficultés de la vie et lui seul peut combler tous nos manques.
Merci Seigneur!
«Je te louerai de tout mon coeur, Seigneur, mon Dieu! Et je glorifierai ton nom à perpétuité» Psaumes 86.12
Les citations du texte sont tirées de la Bible.
Pour tout contact : Zen-Ruffinen