au féminin,  Témoignages

De l’obscurité à la Lumière

Par Pierrette Piaget

Cher lecteur,
Je vais te partager un moment important de ma vie, qui aurait pu se transformer en tourmente si j’avais gardé le silence.

Je suis née dans un petit village de campagne dans la Broye vaudoise, à Combremont-le-Petit, dans une ferme où nous vivions avec les grands-parents, parents, frères et sœurs ainsi que des employés agricoles. Nous étions toujours onze à table au minimum. Je suis la quatrième d’une fratrie de cinq. Mon enfance me semblait heureuse. J’étais comme un papillon, joyeuse, pleine de vie, à la découverte de la nature et des saisons. Maman était une personne remplie d’amour. Pourtant, j’étais craintive. C’est en me penchant plus en profondeur que j’ai brisé le silence de mon intérieur emmuré.

Silence

Chez nous pas le temps d’être malade ni soigné. Suite à une chute de vélo, un de mes frères a perdu la vie. Il était mon aîné d’une année et est décédé d’une hémorragie interne, prise au sérieux trop tard.

Silence

Le travail d’abord.

Silence

Dans notre famille pas de place pour les émotions. Pas de place pour nos faiblesses.

Silence

L’autorité de mon père m’a communiqué plus de crainte que de confiance dans la vie.

Silence

Pour notre père, la compétition était plus importante que l’épanouissement. Si j’arrivais deuxième à l’école, j’aurais dû être la première et si j’étais la première il demandait le résultat des autres. La peur de ne jamais être à la hauteur m’a marquée. Je ne me suis jamais sentie libre et me suis progressivement terrée dans le silence.

Parole

J’ai reçu en héritage une Bible de la part d’un grand-oncle, et ce livre a créé en moi le désir de connaître Dieu. Plus je lisais la Bible, plus la soif de la Parole de Vie a grandi en moi, et j’ai désiré placer toute mon existence dans les mains de Dieu.

« Ô Seigneur, tu es notre père ; nous sommes l’argile, et c’est toi qui nous as formés. Nous sommes l’ouvrage de tes mains. » Esaïe 64.7

C’est Lui le potier, je suis l’argile, j’ai confiance en Lui !

Un temps de combat

Le 22 juillet 1986, mon mari a eu une rupture d’anévrisme et deux jours plus tard mon papa une hémorragie cérébrale. Ils se sont retrouvés les deux dans le même service au CHUV et en plus dans la même chambre!Ma famille m’a demandé de téléphoner à quelqu’un que je connaissais, qui arrêtait les hémorragies.Comme j’avais entendu qu’il ne fallait jamais téléphoner à des guérisseurs, j’ai refusé, mais on ne m’avait jamais expliqué le pourquoi de cet interdit. Les médecins nous ont annoncé qu’ils n’en avaient plus pour très longtemps… qu’il fallait s’attendre au pire.Là, devant l’insistance de mes proches, j’ai téléphoné. J’ai pensé :« Je n’ai plus rien à perdre.» J’ai contacté ce guérisseur en lui demandant bien s’il avait la foi. Sa réponse fut «oui », mais derrière, j’ai entendu un rire sarcastique bien clair. Et il m’a même ajouté : « Je m’occuperai de vous aussi ».
Les deux hémorragies se sont stoppées. A l’hôpital, mon mari est sorti du coma après trois semaines, mon papa plus tôt. Auparavant, les médecins m’avaient demandé si j’acceptais qu’ils tentent une opération, mais qu’ils ne garantissaient pas sa réussite.
Je devais prendre une grande décision : arrêter la machine, ou tenter une opération qui pouvait mal tourner, avec comme conséquence possible un état permanent de léthargie. Nos enfants avaient alors six et huit ans. Dure décision. Mes proches trouvaient que j’étais jeune et que ce serait difficile d’assumer cette situation en cas d’échec de l’opération.Mes beaux-parents le remettaient à Dieu, sans se prononcer davantage. Pour moi, la décision était prise : tenter l’opération. Je me suis aussi confiée en Dieu et je priais pour mon mari sans cesse.Avec les enfants, j’ai été convoquée par le professeur qui allait l’opérer, je lui ai alors dit que nous lui faisions confiance. Il nous a beaucoup parlé et a été plein d’égards auprès des enfants, visiblement désireux de leur donner du courage. Quelques jours après cette délicate opération, j’ai été convoquée par un médecin qui m’a annoncé que mon mari ne reparlerait plus et ne remarcherait plus. Je l’ai annoncé aux enfants avant qu’ils aillent rejoindre leur papa dans sa chambre.Mélanie tenait sa flûte à bec à la main. Elle voulait jouer un morceau à son papa. Nous étions assis sur son lit. Sandy et Mélanie se tenaient à côté de leur papa. Mélanie, avec sa petite main, ne cessait de la passer sur la cicatrice de son papa. On ne pouvait pas l’arrêter.
J’étais allée dans le corridor pour discuter avec une infirmière quand Sandy m’a appelée : « Maman ! Regarde ! Papa marche !!! Il boîte, mais il marche. »C’est alors que j’ai aperçu mon mari qui était sorti de sa chambre et nous rejoignait dans le couloir en nous appelant et criant : « Attendez-moi ! Je rentre avec vous ! »
Incroyable ! A ce moment-là Sandy m’a annoncé : « Maman, je veux devenir pasteur ! ». Le désir de son cœur est aujourd’hui devenu une réalité.
A l’hôpital, ils n’avaient jamais vu une chose pareille. Ils ont déclaré que cela était au-dessus des connaissances de la médecine… Avec les enfants, nous avons envoyé une lettre de remerciements au professeur qui l’avait opéré. Il nous a répondu que c’était rare qu’on le remercie.

« Il en va de même pour ma parole, celle qui sort de ma bouche : elle ne revient pas à moi sans effet ». Esaïe 55.11

Le Seigneur avait répondu à mes prières par un magnifique miracle !

Briser le silence

Je vous ai parlé du guérisseur qui avait dit clairement qu’il s’occuperait de moi, et c’est bien ce qu’il a fait.
Mon mari se remettait gentiment, tandis que moi, j’étais devenue bizarre. Je voyais des images de visage dans toutes les fenêtres, un visage comme celui du guérisseur. Une nuit, des manifestations étranges se sont produites : mes portes d’armoires s’ouvraient, les chaises bougeaient, et même mon lit. Personne ne me croyait. Le médecin m’a donné des antidépresseurs, pensant que j’avais eu un gros choc, et que c’était mon corps qui réagissait ainsi. Pourtant, j’étais comme entourée de fil de fer barbelé et je criais : « C’est vrai, ce que je dis ! Je suis enchaînée ! »J’en ai parlé à une amie chrétienne qui, elle, connaissait le pouvoir maléfique des guérisseurs – câblé sous le sceau du secret – et qui a pris peur pour ma vie. Pour cette amie, il était évident que ces manifestations étaient les conséquences du fait que j’avais fait appel à ce guérisseur.Après discussion avec les responsables de son église, ceux-ci ont décidé, avec mon accord, de venir prier pour moi afin que je sois libérée. Ils ont prié en invoquant le nom de Jésus. A ce moment-là, les chaînes qui me tenaient captives sont tombées d’un coup. Les mauvais esprits ont été chassés et je n’ai plus jamais eu ces visions par la suite. Dieu m’a délivrée et libérée.
Plus tard, pour un travail plus approfondi, des amis m’ont accompagnée à la Barque à Lausanne – centre de relation d’aide chrétienne – dont l’un des fondateurs, Maurice Ray, connaissait bien ce combat spirituel. Les personnes m’ont entendue et m’ont confirmé que je ne faisais pas de dépression, mais que ce que j’avais vécu était dû à un lien ésotérique, donc occulte, posé sur moi par un guérisseur au service de puissances démoniaques. Heureusement, le Nom de Jésus est plus fort que l’esprit des ténèbres.
La Bible nous met clairement en garde :

« Qu’on ne trouve parmi vous personne qui offre son fils ou sa fille en sacrifice, ni personne qui s’adonne à la magie ou à la divination, qui observe les présages ou se livre à la sorcellerie, qui jette des sorts ou qui interroge les esprits des morts. Le Seigneur votre Dieu a en horreur ceux qui agissent ainsi, et c’est pourquoi il va déposséder les habitants de ce pays quand vous arriverez.» Deutéronome 18.10-12

Depuis, je n’ai plus jamais eu recours à des guérisseurs, car j’avais compris pourquoi il ne fallait pas mettre un seul doigt dans ce genre d’engrenage.

Brisons le silence ! Brisons le mensonge !

En effet, les guérisseurs, voyants, astrologues et autres médiums invoquent des esprits des ténèbres pour placer des personnes sous leur autorité et sous la domination de celui que la Bible appelle Satan, le malin, le diable, le père du mensonge…

« Quant à vous, mes amis, vous êtes maintenant avertis. Prenez donc garde, afin de ne pas vous laisser égarer par les erreurs d’hommes mauvais et de ne pas perdre la position solide qui est la vôtre, mais continuez à progresser dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit la gloire, maintenant et pour toujours. » 2 Pierre 3 .17-18

Ma maison ouverte

Tout n’est pas devenu facile pour autant ; il y a eu des épreuves, il y en a encore, mais je sais que Dieu est là chaque jour et que je peux lui faire confiance. J’ai côtoyé beaucoup de gens dans la souffrance. Je me suis rendu compte que ces personnes avaient besoin d’un moment de chaleur et d’écoute.J’aurais toujours voulu accueillir dans notre maison des écorchés de la vie. Dieu m’y a encouragée : « Qu’attends-tu ? Tu aimes l’accueil, alors vas-y ! » Une belle table et un bon repas, quoi de mieux pour transmettre l’amour de Jésus ?!Je peux affirmer que Dieu pourvoit chaque jour à mes besoins. Jamais je n’ai manqué de rien. J’ai vraiment l’impression que je suis comme la veuve et l’orphelin dont parle la Bible, comblée par l’amour et par la présence bienveillante de Jésus.

« Jésus est le même hier, aujourd’hui et éternellement ». Hébreux 13.18

On me dit souvent : « Il y a quelque chose de spécial dans cette maison. » Je réponds : « Oui l’amour de Dieu, Sa paix et Sa présence ».

Et toi, cher lecteur, vis-tu aussi un combat ?

L’amour de Jésus est pour chacun. Il est mort sur la croix pour que toi tu puisses vivre ! Il est pour toi Son amour, peu importe ton passé, ta situation présente.Oui, viens à Jésus, Lui seul peut combler ta vie, te donner le repos, l’espoir, la délivrance dont tu as besoin. Je L’ai rencontré. Tu le peux aussi ! Tu as aujourd’hui la possibilité de Lui dire « Oui ».
Jésus nous dit :

« Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, je vous donnerai du repos. » Matthieu 11.28 « Je suis le chemin, la vérité et la vie » Jean 1.6 « Si le Fils vous affranchit vous serez réellement libre. » Jean 8.36 « Le Seigneur sauve les fidèles. Il est leur refuge au temps de la détresse ». Psaume 37.39

Tu peux décider de Le suivre, toi aussi, et ainsi trouver la paix, la joie et le repos à Son contact quelles que soient tes circonstances.

 

« Vous êtes mes témoins, dit le Seigneur!. »

Pour me contacter :
Pour aller plus loin : connaîtredieu.com

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