Je serai avec toi et je te bénirai
Ma vie a repris son cours « normal », c’est-à-dire bien remplie et parfois un peu trop remplie comme se plaît à me le répéter ma maman. C’est vrai qu’enfant déjà, je courais un marathon comme un 100 mètres, à fond, quitte à être essoufflée très vite.
J’ai un peu appris à gérer l’effort mais fondamentalement… ça n’a pas beaucoup changé.
Mais qu’est-ce que tu veux, j’aime la vie… et tout ce qu’elle comporte !!!
J’aime les surcharges, les imprévus, l’adrénaline, la visite des petits et grands enfants. J’aime leur joie de vivre intacte, leurs bêtises « bouffeuses » d’énergie. J’aime leurs confidences enfantines, leurs câlins. J’aime les anniversaires, les fêtes, les repas improvisés…
Et mes amies… ohlàlà, comme j’aime être avec vous les amies !
Tout ça et bien plus, me rend vivante. Je n’aime pas les temps morts et les vides dans ma vie. En fait, le stress me rend efficace. Ça semble être mon terrain de sport favori. Même quand je me repose… je fais quelque chose.
Ma maman a peut-être raison : j’aime trop… et le besoin de repos crie parfois très fort.
Alors, parfois, quand je cours trop vite, il m’arrive de ressentir le besoin de retourner à l’hôpital. Parce que finalement, c’était pas si mal, l’hôpital. Je n’avais à m’occuper de rien, pas même de moi. Je n’avais qu’à me laisser faire en sachant que j’étais entre de bonnes mains. Des mains bienveillantes et compétentes. Et si mon cœur décidait de s’emballer pour une raison ou une autre, il n’y avait pas de meilleur endroit pour le faire… j’étais branchée de tous les côtés ! LOL
Même lorsque je voulais prier pour l’un ou l’autre, Dieu me disait : « Non, Milvia, ce temps c’est pour toi ! Prends-le ».
Et finalement, j’ai réalisé que c’était vraiment bon de me laisser faire et de réaliser que je n’avais pas à faire par force ou par puissance mais que Dieu pouvait très bien le faire pour moi. Il s’était branché sur mon cœur et en captait les moindres soupirs, les moindres besoins. Il savait avant même que je le réalise moi-même, vers quoi mon cœur tendait, vers quel besoin de prière mon cœur se dirigeait.
Il a été avec moi dans chaque étape. Il m’a donné la force d’une lionne. Il m’a bénie à travers les gens côtoyés, une chambre avec une des plus belles vues de tout l’hôpital alors qu’il était bondé, et Il a su saisir au vol le souffle de mon cœur pour ma voisine de chambre. Juste un élan de mon cœur, et sans que je ne dise un mot, il l’a soulagée de son problème.
C’est là que j’ai vraiment pris conscience que Dieu est vivant, en moi, dans mon lieu secret, et que de le laisser vivre en moi, à travers moi… là, se trouve le vrai repos.
Alors, tu comprends que de temps en temps, j’aie le désir de retourner à l’hôpital… dans mon cœur, juste pour me laisser chouchouter par Dieu et prendre un peu de repos, sans « je dois » et « il faut que… ». Juste un temps pour me reposer en Lui et recharger les batteries.
« Regardez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni cave à provisions ni grenier, mais Dieu les nourrit ! Vous valez beaucoup plus que les oiseaux ! » Luc 12.24
« Je serai avec toi et je te bénirai. » Genèse 26.2
Est-ce que tu es prête toi aussi à te laisser faire, à ne rien gérer, juste être et voir Dieu agir à travers toi ?!?