Suspendue!
A force de faire des erreurs de débutante, c’est-à-dire de trop tirer sur les mains ou … sur la corde, eh bien, à un moment donné j’ai vu mes mains s’ouvrir.
J’y avais pourtant mis toute ma volonté, tout mon cœur, tout mon courage. Mais elles n’avaient tout simplement plus la force de tenir, de me tenir… et j’ai basculé dans le vide !
Mais en même temps que je lâchais, en même temps que je me demandais où j’allais, ce qui m’arrivait et qu’est-ce que j’allais faire…
… en même temps, je me suis souvenue qu’une corde me retenait et que je n’irais pas bien loin !
Et là, sans forces, suspendue dans le vide, j’ai pensé à ma vie, à nos vies, à ta vie. Un peu… suspendue aussi parfois.
J’ai pensé à toutes ces fois où on n’en peut plus, où on est à bout, où nos forces nous lâchent. Tout semble se casser la figure : nos désirs, nos projets, notre futur…
Toutes ces fois où on se demande si Dieu ne nous a pas oubliés, quelque part, sur nos lignes de vie.
Mais il y a comme cette corde qui nous retient. Cette corde qui nous sécurise.
Et c’est justement là, quand plus rien ne va, qu’on prend conscience qu’Il ne nous abandonne pas, que c’est Lui qui nous empêche de chuter, de tomber trop bas. Il est notre secours, notre soutien, notre ancrage. Sa grande et douce main est là, là pour nous recueillir, pour me recueillir, pour nous accueillir, pour t’accueillir.
Non, Il ne nous oublie pas, Il ne t’oublie pas. Jamais.
Il est fidèle, aimant, rattaché à toi, à moi, intéressé à nous.
Son amour est notre soutien, notre sécurité. Cette force invisible qui nous prend et nous dépose près des eaux paisibles.
Oui, on a cette assurance que jamais Il ne nous laissera glisser plus loin que le bout de Ses doigts.
« L’Eternel garde ceux qui manquent d’expérience ; j’étais affaibli, et il m’a sauvé. Allons, je dois retrouver mon calme, car le Seigneur m’a fait du bien. » PS 116 :6-7