Coeur à coeur

Une force?

C’est ma marraine, la sœur de mon père, qui trouvait que j’étais douce. C’est sûr que dans la famille c’était pas la qualité dominante.

« Milvia, elle n’est pas comme nous, elle est douce ! » qu’elle disait.

Mais moi je voulais pas être douce !!!

Pour moi, douceur = faiblesse de caractère ; douceur = je me laisse marcher dessus ; douceur = manque de personnalité, douceur = lenteur !

Et je ne voulais pas de tout ça ! Je voulais être forte, déterminée, m’affirmer… pas douce !!!

Mais tu sais quoi ? J’avais pas tout compris. Et parfois tes idées forgées dans la petite enfance, elles se mêlent tellement à toi que tu te poses plus de questions. Jusqu’au jour où…

Tu prends conscience que ça pourrait être … autrement.

Ah oui ?!?

La douceur, la vraie, c’est pas celle qu’on essaie d’avoir avec des paroles mielleuses, des gestes lents, des regards sucrés. Non, la vraie douceur, c’est celle qui vient du cœur, d’un cœur qui a su se laisser briser et qui s’est humilié devant Dieu.

C’est pas une attitude, c’est un état, une ambiance, le fruit d’une évolution en profondeur qui transparaît dans le regard, dans la voix, dans les paroles, les actes. Un doux fruit de l’Esprit.

La douceur c’est le respect de l’autre, de ses avis différents, de ses désirs différents, de sa façon d’être différente, plus lente ou plus rapide.

La douceur c’est le cœur de Jésus dans le mien, un cœur doux et humble, un cœur qui ne s’enfle pas d’orgueil, un cœur aimant, un cœur donnant, un cœur qui ne se rebelle pas mais qui voit plus loin, au-delà de son « moi ». Un cœur qui s’est donné pour se multiplier.

La douceur est cette qualité remarquable qui allie charme et force.

Une force, c’est ça !

C’est la force d’un esprit paisible et tranquille réconcilié avec son Dieu.

C’est la force d’un cœur de chair qui a su dompter le cœur de pierre.

Oh, quelle puissance dans la douceur lorsqu’elle est mêlée à une conviction inébranlable !

Jésus était « doux et humble de cœur » (Matthieu 11.29), mais quelle autorité, quelle fermeté et quelle intransigeance avec le péché !

La douceur dégage une puissance extraordinaire, jusqu’à briser des os !

 

« Par la lenteur à la colère on fléchit un prince, et une langue douce peut briser des os. » C’est ce que le sage roi Salomon nous dit dans  Proverbes 25.15

 

La véritable puissance n’est pas dans l’emportement, ni dans la dureté ou la méchanceté, mais bien plutôt dans la bonté et la douceur.

Et là, il faut le reconnaître, mes amies, ça ne ressemble pas à de la faiblesse ça !

Mais plutôt à une force cachée !!!

 

« La vraie douceur combine la fermeté de l’esprit et la tendresse du cœur ; elle évite la complaisance aussi bien que la violence et l’amertume du cœur dur.»  (*Martin Luther King Jr.)

 

« Celui qui est doux a une puissance singulière qui se compose de la réalité de la force et l’apparence de la faiblesse. »  (Victor Hugo)

 

*Martin Luther King, pasteur baptiste afro-américain, a contribué à un véritable changement de mentalité grâce à sa non-violence. Sa douceur et son assurance lui valurent de faire reculer la ségrégation aux Etats-Unis.

 

 

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