Vase d’argile
A chaque fin d’hiver je dois constater que certains de mes vases d’extérieur ont fait leur temps. La pluie, le froid, le soleil brûlant, les déplacements trop fréquents les ont usés, abîmés, rendus irrécupérables. Leur temps est fini, ils sont devenus inutilisables. Ne reste que leur contenu qui a tendance à se répandre au sol faute de récipient solide. Contenu dont j’ai parfois oublié de quoi il est fait.
Des vases d’argile. Des vases fragiles. C’est ce que nous sommes.
Des vases d’argile que les coups et la maladie peuvent briser. Des vases d’argile dont le temps est compté. Mais des vases d’argile qui contiennent l’essence même d’un être, le « moi » profond. Ce « moi » qui a besoin d’aimer et d’être aimé. Ce « moi » qui a la capacité de souffrir et qui a terriblement besoin de consolation lorsqu’il est blessé, abusé, trahi… besoin de consolation lorsqu’un être cher lui manque.
Si notre vase d’argile peut parfois être réparé, recollé, le cœur qu’il contient demande, lui, d’être rejoint pour être consolé et restauré.
Dieu le sait bien. C’est pourquoi Il s’est fait Lui-même vase d’argile, pour moi, pour toi.
Dieu lui-même s’est façonné un réceptacle pouvant Le contenir, pouvant contenir son essence même, son « Moi » le plus pur, le plus parfait.
Il s’est façonné un corps afin de nous rejoindre et nous rencontrer dans notre humanité. Il s’est façonné un corps pour venir nous consoler.
Lui Le Divin, L’Eternel, Le Tout-Puissant, s’est fait vase d’argile pour mieux nous rejoindre toi et moi.
Le Créateur s’est fait créature fragile pour mieux te rencontrer et venir te consoler…
La Parole s’est faite chair… pour toi !
Toutefois, un jour le vase d’argile a été brisé … et ce qu’il contenait s’est répandu !
Le vase d’argile a été brisé mais son contenu, son divin « Je suis » ne nous a jamais quittés …
Son Esprit s’est répandu afin de toujours nous aimer et nous consoler !
« Jésus dit : « Cependant, je vous dis la vérité : il est avantageux pour vous que je parte, car si je ne pars pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. » » Jean 16.7